Que se passe-t-il lorsqu’un enfant décide de tourner le dos à ses parents ? Comment les parents résistent-ils à tous les sentiments qui les submergent : la honte, la culpabilité, le vide, le chagrin ? Comment font-ils pour continuer de vivre, pour supporter le regard des autres et trouver le chemin de la reconstruction et de la paix ?
L’auteure partage son expérience et donne la parole à d’autres mères qui, comme elle, ont connu cette douleur indicible mais ont su en tirer le positif et retrouver la joie de vivre. Des histoires de séparations universelles qui permettent de rompre l’isolement et le face à face éreintant avec soi-même. Un livre qui lève un tabou et redonne de l’espoir.
Date de parution : 15 septembre 2020
Prix : 20€
196 pages
Format : 135×215 mm
Éditions : L’Harmattan
— Le mot de l’auteure
« Je me suis mise à écrire comme une évidence. Le temps avait passé. Je voulais transmettre. Je savais, pour être passée par là, qu’une telle rupture, une telle déchirure provoque une tempête intérieure difficilement explicable autour de soi. J’avais traversé l’incompréhension dans le regard des autres, la solitude, la colère, les larmes. Je voulais être utile. Le plan du livre a jailli d’un trait. Il m’a suffi de me remémorer tous les instants et toutes les émotions vécues. Le travail d’écriture a été de trouver la bonne distance avec mon histoire, pour me faire comprendre et laisser le lecteur s’identifier à sa guise. Les témoignages d’autres mères m’ont permis de mesurer le chemin parcouru. Ils m’ont aussi renforcé dans l’idée qu’il existe une multitude de voies pour faire la paix avec soi-même. »Dès l’introduction, Olivia Lancelin donne le ton et, sans détour, décrit son parcours de vie accidenté de jeune femme jusqu’à cette séparation, brutale, avec sa fille. Au fil des chapitres suivants, elle raconte les émotions qui l’ont envahi jusqu’à sa résilience : accepter l’inéluctable dans une société conformiste qui consent seulement à osciller entre droit et devoir.
La seconde partie de son manuscrit est dédiée à des histoires courtes, de femmes, qui, comme elle, ont vécu cette rupture avec un enfant ou un parent. Imaginé comme un recueil de poèmes, un livre de recettes ou encore une ordonnance, ce livre singulier et efficace, interpelle par son authenticité et sa musicalité.
— Extrait
« Les premiers Noëls et les premiers anniversaires sont les plus durs. Notre corps et notre esprit prennent le pouvoir sur nos capacités de raisonnement. Certaines fois, nous sommes pris d’une agitation ou d’une nervosité́ qui nous échappent. D’autres fois, nous sommes comme détachés de la réalité́, remplis d’un sentiment de flou, ou de dépression.
Il y a d’abord les périodes juste avant, où l’on se regarde soi-même de biais afin de vérifier si l’on ne va pas flancher, être triste, être plus à fleur de peau que d’habitude. Notre esprit panique à l’idée d’être à nouveau sous l’emprise de l’absence. Notre cœur se met à battre la chamade dans l’espoir d’un retournement de l’histoire, la preuve d’un amour ravivé. On rêve que le miracle de la vie et la magie de Noël ramènent les enfants au bercail. Notre mental se pose un tas de questions. L’absence a été longue, elle a laissé́ des traces, nous faisant douter de notre aptitude à accueillir l’enfant prodigue. Quelle sera notre réaction s’il ou elle se présente : porte grande ouverte, en équilibre sur le fil, avec une émotion trop palpable, voire de coupable, assurément fermé, bloqué, incapable de s’abandonner à des retrouvailles inattendues ? Nous ne sommes sûrs de rien et encore moins de nous-mêmes (…) »
Un livre de développement personnel profond et pourtant résolument positif et léger, où le lecteur est invité à comprendre les enjeux d’un sujet qui bouscule l’injonction sociétale de la famille idéale. Ce témoignage vibrant, interroge, au-delà du propos, sur l’absence, le vide et la reconstruction que chacun peut traverser un jour dans sa vie.
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Merci pour ce livre que je viens de commander. Je ne vois plus mes deux garçons depuis plus de 10 ans. J ai essayé de reprendre contact avec eux à plusieurs reprises mais à chaque fois ça se solde par des rejets violents qui me détruisent encore davantage. J ai l impression qu ils n ont plus aucun sentiment pour moi. Pire je suis un objet qu on prend et qu on jette quand on n à plus besoin. Aujourd hui je suis dans une grande souffrance et je tourne en boucle dans ma tête leur absence, le vide qu’à j ai en moi. Comment vivre sans eux ? Je n y arrive pas.