Le Fonds pour l’Arbre porte une approche nouvelle des actions pour l’arbre champêtre Face à l’urgence, le Fonds pour l’Arbre entend assurer un véritable passage à l’échelle grâce à un dispositif :
- Réparti partout en France, pour densifier l’action et contribuer à la transition agroécologique de tous les territoires
- Diversifiant les actions pour une implantation durable de la haie dans l’espace rural : accompagner la plantation de haies, mais aussi la gestion durable du patrimoine existants, avec le concours d’une très grande diversité d’acteurs qualifiés, et en lien étroit avec les instances publiques
- Mettant l’accent sur la qualité des actions et leur durabilité sur le long terme, via des outils de certification (Végétal local, Label Haie) pour garantir des pratiques fiables et une montée en compétence de tous les métiers de l’arbre champêtre et de la haie.
En parallèle des actions de terrain, le Fonds pour l’Arbre compte jouer un rôle de porte-voix pour la cause de la haie, encore trop peu connue des citoyens mais aussi des grands acteurs économiques français, et mettre les projecteurs sur le rôle écologique clé de l’arbre champêtre et de la haie comme ressources d’intérêt général. Véritables couteaux-suisses écologiques, la haie et le bocage structurent nos paysages agricoles Les haies, autrement nommées « bocage » ou « arbres hors forêts », jouent de multiples rôles environnementaux. Elles jouent un rôle de brise-vent important pour protéger les cultures, elles préservent les ressources en eau. Les haies implantées dans les pentes fonctionnent comme des éponges : elles ralentissent le ruissellement des eaux de pluie, facilitent l’infiltration de l’eau dans le sol et stockent l’eau, elles luttent contre l’érosion des sols. De nombreux animaux vivent dans les haies ou circulent le long de celles-ci pour se déplacer dans la nature (on parle alors de corridor écologique). Le bocage est un milieu corridor par excellence, à la fois pour des espèces forestières et pour des espèces de milieux ouverts. Ses caractéristiques, à savoir la structure des talus et des haies, la densité de son maillage et la diversité du paysage, jouent plus ou moins sur l’effet de corridor, de filtre. Et les haies contribuent à l’identité de paysages ruraux variés.
Aujourd’hui, si les haies sont désormais protégées de l’arrachage, elles continuent néanmoins de disparaître, entre autres sous l’effet du vieillissement ou de mauvaises pratiques de gestion.
Ces pratiques restent encore peu connues et utilisées en France. Les raisons avancées sont généralement liées à une culture agricole qui manque de repères technico-économiques et de savoirs liés aux systèmes agroforestiers, à la difficulté de se projeter à plus long terme et de concevoir l’arbre comme un allié utile dans le système de production. Pour autant, l’agroforesterie est de plus en plus attractive économiquement, agronomiquement et écologiquement. Reconnaissant l’enjeu national qu’elle représente, la mesure « Plantons des haies ! » du Plan de relance annoncé par le gouvernement a l’objectif d’en planter 7 000 kilomètres d’ici à 2023. Le Fonds pour l’Arbre veut s’inscrire en complément de cette mesure, pour assurer un attrait et une préservation durable à la haie dans les territoires : garantir la durabilité des plantations réalisées, créer les leviers de pérennisation des actions ou des projets de plantation en inscrivant la haie dans une nouvelle économie territoriale, assurer un soutien complet aux actions pour l’arbre et la haie en dehors de la plantation et préparer l’après-plan de relance. |